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puis la comparer à celle des groupes opposés. C’est-à-dire qu’il faut encore compter. Jusque-là évidemment, ou avant que les faits semblables soient réunis, comptés, etc. ; il y a à peine quelques probabilités en faveur de telle ou telle opinion.

Oui, je ne crains pas de le dire, et le lecteur attentif partagera ma conviction : entre celui qui compte les faits, groupés d’après leur ressemblance, pour savoir à quoi s’en tenir sur la valeur des agens thérapeutiques, et celui qui ne compte pas ; tout en disant, plus ou moins, rare ou fréquent ; il y a la différence de la vérité à l’erreur ; d’une chose claire et vraiment scientifique, à une chose vague et sans valeur : car quelle place donner dans la science à ce qui est vague ?

Personne ne nie la nécessité d’un nombre de faits considérable, pour s’élever à la connaissance du meilleur traitement d’une maladie quelconque ; mais à quoi bon si l’on ne compte ?

On va plus loin : on s’élève contre la méthode numérique, parce que le nombre de faits sur lesquels elle opère est toujours borné, et que pour avoir toute la valeur qu’on lui suppose, il faudrait, dit-on, qu’elle agit sur une masse d’observations beaucoup plus considérable que celle qu’un même observateur peut recueillir. Mais cette objection est un des argumens les plus forts