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manière que son voisin, qui paraît dans des circonstances analogues ; comment cet individu guérit beaucoup plus lentement que le dernier. Je réponds à cela que l’avantage reconnu à la méthode numérique est déjà fort grand, et ne saurait être obtenu par un autre moyen, que quand des malades qu’on croyait dans des circonstances semblables, guérissent après des espaces de temps très inégaux, quoique traités de la même manière ; cela provient nécessairement de ce que la ressemblance qu’on avait cru remarquer, n’était pas exacte ; que c’est une nouvelle raison d’étudier les malades avec un grand soin, afin de pouvoir constater nettement les ressemblances et les dissemblances qu’ils présentent. Mais pour savoir si ces dissemblances ont la valeur qu’on serait tenté de leur attribuer, si elles ont réellement une influence marquée sur l’action des médicamens, si elles expliquent la différence observée dans la durée de la maladie ; évidemment il faut mettre d’un côté tous les cas où les dissemblances, non aperçues d’abord, existent ; de l’autre, ceux où elles n’existent pas ; compter les uns et les autres : et si la durée de la maladie de chaque sujet d’un même groupe offre des différences moindres que celles dont il a été question, additionner ces durées, en prendre la moyenne,