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Je répondrai à cela que le calcul employé comme je le fais, n’efface pas les différences ; qu’il les suppose ; qu’il se borne à réunir des unités semblables, pour les comparer ensuite à des unités pareilles, soumises à des influences un peu différentes ; qu’après tout, si, comme il a été dit plus haut, il arrive nécessairement qu’on réunisse quelquefois des faits dont la ressemblance n’est pas exacte ; l’erreur se retrouvant dans tous les groupes de faits, tout est égal de part et d’autre ; et la comparaison peut avoir lieu, entre plusieurs groupes, sans que la vérité des résultats en soit altérée.

    Après cette objection, en viennent deux autres analogues et qui se réfutent d’elles-mêmes.

    D’ailleurs, que la méthode numérique ait des ennemis, c’est une chose toute simple et qu’il était facile de prévoir ; car quelle proposition a l’unanimité en sa faveur, à part les axiomes ? Heureusement pour l’avenir de la science, la méthode numérique est considérée, par les hommes les plus expérimentés, comme un moyen nécessaire, dans la détermination des faits généraux de médecine ; et les attaques qu’on essaie de lui porter n’y feront rien ; car elles ne peuvent avoir pour auxiliaires que la répugnance, si naturelle malheureusement, pour les longs travaux ; et il suffit que cette répugnance soit vaincue par quelques hommes laborieux, pour que la science fasse des progrès. J’ajouterai que la nécessité de la méthode numérique ne pouvait être complètement démontrée, que par les objections de ses adversaires ; que ceux-ci travaillent réellement à son établissement.