Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

renvoyer à la remarque qui précède ; mais il convient peut-être mieux d’y répondre directement, en peu de mots. Sans doute, il est difficile de fixer le début des maladies, et personne, peut-être, n’a autant insisté que moi sur ce point. Cependant, cette fixation n’est pas impossible, soit pour les maladies aiguës, soit pour les maladies chroniques ; à part quelques sujets peu intelligens, dont la mémoire est débile, et dont l’histoire doit être considérée comme nulle, sous beaucoup de rapports. Et quant à l’impossibilité de juger le degré d’une maladie par sa durée, cela est parfaitement vrai ; mais qui a dit que ces deux choses fussent les mêmes, et toujours proportionnées l’une à l’autre ? N’a-t-on pas, pour mesurer le degré d’une maladie, la violence du mouvement fébrile, la douleur, la dépression des forces ? certains symptômes propres à chaque affection ? dans la pneumonie, par exemple, la dyspnée, les résultats de l’auscultation et de la percussion, etc., etc. ?

J’ajouterai qu’il est encore plus difficile de fixer exactement la fin d’une maladie que son début ; qu’il faut cependant bien le faire, quelque méthode qu’on emploie pour arriver à l’appréciation des moyens thérapeutiques ; alors même qu’on rejetterait toute méthode, et qu’on se bor-