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tement, la conclusion sera rigoureuse. C’est de cette manière qu’on a procédé dans l’appréciation générale du traitement du choléra asiatique ; et personne, excepté peut-être le principal intéressé, n’a trouvé la méthode mauvaise. Je voudrais bien savoir, en effet, comment on s’y serait pris pour savoir à quoi s’en tenir sur ce point, sans compter.

Remarquons d’ailleurs que l’objection faite à la méthode numérique, c’est-à-dire la difficulté ou l’impossibilité de faire des groupes de faits semblables, est la même pour toutes les méthodes qu’on voudrait lui substituer : que c’est précisément à cause de l’impossibilité d’apprécier chaque cas avec une exactitude en quelque sorte mathématique, qu’il faut nécessairement compter ; puisque les erreurs, des erreurs inévitables, étant les mêmes pour deux groupes de malades traités par des procédés différens, ces erreurs se compensent, et peuvent être négligées, sans altérer sensiblement l’exactitude des résultats.

Une des causes qui s’opposent à ce que les faits rapprochés soient exactement semblables, c’est, dit-on, la difficulté de fixer le début des maladies, et l’impossibilité de conclure le degré ou la période de l’affection, par sa durée. Je pourrais, pour toute réponse à cette objection,