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supposition faite, dans des maladies intermittentes. Mais qu’importe, relativement au sujet qui nous occupe, les malades auxquels il a été donné offrant de nombreuses différences, sous le rapport de l’âge, du sexe, du tempérament, de la force, de l’ancienneté de la maladie, etc., etc. ?

S’il n’est pas indispensable de tenir compte de beaucoup de circonstances, pour apprécier, d’une manière générale, l’effet des agens thérapeutiques employés dans le traitement de la colique de plomb et dans celui des fièvres intermittentes ; on peut encore s’en abstenir dans le traitement de beaucoup d’autres maladies. Que, par exemple, dans une épidémie quelconque, cinq cents malades, pris indistinctement parmi ceux qui ont été atteints de la maladie régnante, aient été soumis à une espèce de traitement ; que cinq cents autres, pris de la même manière, aient suivi un traitement différent : ne devra-t-on pas conclure, s’il est mort un plus grand nombre de malades parmi les premiers que parmi les seconds, que le traitement des premiers était inférieur à celui des autres ? On le devra nécessairement ; parce que sur un groupe de sujets aussi considérable, des circonstances semblables se seront nécessairement rencontrées ; et tout étant égal de part et d’autre, à part le trai-