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malgré d’assez grandes différences qu’on ne saurait nier, entre les personnes qui se ressemblent le plus ; neuf cent quatre-vingt-dix-neuf sur mille de celles qui diffèrent par l’âge, le sexe, le tempérament, etc., etc., etc., se nourrissent des mêmes alimens, accommodés de la même manière.

L’expérience montre aussi, et c’est à l’expérience qu’il faut en appeler de tous les raisonnemens, qu’un même médicament administré dans une même maladie, à des individus qui offrent de grandes différences d’âge, de force, de tempérament, etc., etc., peut avoir un succès presque constant. Ainsi, les drastiques dans la colique des peintres ; le quinquina dans les fièvres intermittentes, etc., etc. D’où il suit, d’une part ; que les faits, pour être groupés, n’ont pas besoin d’une ressemblance parfaite ou imaginaire ; et de l’autre, que, quand l’action d’un agent thérapeutique est très efficace, elle s’exerce, malgré de nombreuses différences entre ceux qui y sont soumis ; différences qui semblent momentanément effacées par la maladie elle-même.

On dira peut-être, relativement au quinquina, que le raisonnement n’est pas péremptoire, ce médicament ayant été administré, d’après la