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en pathologie ; qu’il n’y aurait pas moyen, non plus, de décrire une feuille d’arbre d’une manière générale. L’expérience, heureusement, nous permet d’apprécier la valeur de ces conséquences, et aussi celle de l’assertion d’où elles découlent. Une feuille d’arbre étant bien décrite, on peut toujours la reconnaître ; et les faits généraux de la pathologie une fois bien constatés, on les vérifie tous les jours, dans des circonstances, semblables à celles dans lesquelles se trouvaient les malades de l’histoire desquels on les a conclus. De manière qu’en réalité on peut réunir des faits assez semblables entre eux, pour en tirer des lois que l’expérience vérifie journellement.

Raisonnant à priori, comme l’ont fait les médecins qui se sont déclarés contre la méthode dont il s’agit, et qu’on désigne sous le nom de méthode numérique ; on pourrait, on devrait conclure de la diversité des tempéramens, de celle de la taille, de l’intelligence et de beaucoup d’autres circonstances, facilement appréciables chez l’homme ; on devrait conclure des différences non moins considérables relativement aux viscères profondément placés, et à leur action ; et soutenir, relativement à l’estomac, par exemple, qu’il faut autant d’espèces d’alimens qu’il y a d’individus. Et néanmoins, l’expérience montre que,