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fallait encore procéder de la même manière pour apprécier l’influence de l’âge, ou, plus généralement, d’une circonstance quelconque, sur les effets appréciables de la saignée : c’est-à-dire rechercher si les sujets placés dans cette circonstance, guérissaient plus tôt, sous l’influence de la saignée, toutes choses égales d’ailleurs, que ceux qui se trouvent dans des circonstances différentes. Et quant au mécanisme de cette recherche, si je puis me servir de cette expression, il était pour ainsi dire obligé ; je devais grouper les sujets qui se trouvaient dans des circonstances semblables, puis ceux qui se trouvaient dans des circonstances un peu différentes ; prendre la moyenne de la durée de l’affection chez les uns et chez les autres ; comparer et conclure.

Cependant, cette méthode, dont la simple exposition devrait suffire pour en démontrer la nécessité ; cette méthode a été critiquée par plus d’un médecin. Voyons si les attaques dirigées contre elle ont quelque fondement, et s’il est possible d’arriver à des résultats rigoureux, à une démonstration quelconque en thérapeutique, sans son secours.

La première et, en apparence, la plus grave des objections faites à la méthode dont il s’agit, c’est qu’il est difficile de réunir un nombre suf-