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saignés, et chez eux la durée de l’affection, à laquelle je n’opposai aucun purgatif, fut de huit jours un quart, terme moyen. Elle fut de dix jours et demi chez ceux qui furent saignés ; ce qu’en s’explique, sans peine, par le degré de la maladie qui était plus grave chez ceux-ci que chez les autres[1].

Une seule émission sanguine eut lieu chez quatre des sujets qui furent saignés, au troisième ou au quatrième jour de la maladie, laquelle dura six jours et demi dans un cas, dix et douze dans deux autres, seize dans le dernier, qui est relatif à un malade qui perdit vingt onces de sang au troisième jour de l’affection. Comment croire, après cela, qu’il soit si facile de juger l’érysipèle de la face ? Le cinquième et dernier malade perdit seize onces de sang en deux fois, aux troisième et sixième jour de l’érysipèle, qui avait disparu au huitième.

Ces faits conduisent aux mêmes conclusions que ceux de même espèce qui sont analysés dans le premier chapitre ; et ils déposent, comme eux, des bornes étroites de l’utilité de la saignée, dans le traitement de l’érysipèle de la face.

  1. À peine s’il est nécessaire d’avertir le lecteur que j’ai fixé la durée de la maladie, dans ces douze cas, d’après les mêmes bases que pour les sujets du chapitre précédent.