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teint les dernières ramifications des bronches, et est accompagné de râle sous-crépitant, avec la pneumonie : et de là sans doute, l’immense et apparente différence qui existe entre ses résultats thérapeutiques et ceux que j’ai obtenus. Car le catarrhe pulmonaire aigu dont il s’agit, ne tue pas les hommes qui en sont atteints dans un état de santé parfait, quel que soit le traitement dirigé contre lui ; si ce n’est, peut-être, quand il est universel.

L’erreur de Laennec a sans doute été celle de quelques autres médecins après lui ; car on ne saurait s’expliquer d’une autre manière, comment des hommes habiles et honorables, dont on ne saurait soupçonner la probité scientifique, auraient obtenu des succès encore supérieurs à ceux de Laennec, dans le traitement de la pneumonie, au moyen des préparations antimoniales.

On s’explique encore, de la même manière, comment la pneumonie double est si fréquente pour les uns, et si rare pour les autres, chez les sujets qui guérissent ; de telle sorte que parmi les individus dont j’ai analysé l’histoire, dans ce chapitre, un seul de ceux dont la maladie eut une terminaison heureuse, fut atteint d’une pneumonie double. Encore, le poumon, affecté, secondairement, ne parut-il enflammé que dans