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la maladie, dans ces cas ; de manière qu’elles laissent beaucoup à désirer, et qu’on ne saurait comparer, avec d’autres, les faits indiqués par l’auteur.

Une seconde remarque beaucoup plus importante, c’est que, dans un certain nombre de cas, Laennec s’en remettait à l’auscultation, exclusivement, du soin de lui indiquer l’existence des pneumonies ; que la crépitation, indépendamment de tout autre symptôme local, lui paraissait suffire, pour arriver, d’une manière sûre, au diagnostic de cette affection : en sorte qu’il a dû admettre des cas de pneumonie, chez des individus qui n’offraient que de la crépitation, sans crachats rouillés, demi transparens ; sans une altération plus ou moins profonde du bruit respiratoire ; sans un degré quelconque d’obscurité du son de thorax, dans un point de son étendue.

Nous savons tous combien les sens de Laennec étaient exercés ; combien son oreille était fine. Cependant, comme la différence n’est pas très grande, entre le râle crépitant un peu gros (car il n’est pas toujours de la même finesse) et le râle sous-crépitant un peu fin ; Laennec a pu se tromper et prendre, dans un assez grand nombre de cas, l’un de ces râles pour l’autre. Alors il aura confondu le catarrhe pulmonaire aigu, qui at-