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5o Que les vésicatoires n’ont pas d’action évidente sur la marche de la pneumonie ; et qu’on peut les écarter, sans inconvénient appréciable, du traitement de la pleurésie et de la péricardite, qui se développent chez des sujets sains.

Cependant, malgré l’influence du tartre stibié, à haute dose, sur la marche et sur la terminaison heureuse de la pneumonie des sujets traités à la Pitié ; on dira, peut-être, que la mortalité de cet hôpital a été beaucoup plus considérable que celle annoncée par plusieurs médecins recommandables, dans les mêmes circonstances ; et en particulier par l’illustre Laennec.

On lit, en effet, dans son traité des maladies de poitrine, ce qui suit[1] : « J’ai traité en 1824, à la clinique de la Faculté, par le tartre stibié, vingt-huit pneumonies simples ou compliquées d’un léger épanchement pleurétique. Tous les malades ont guéri, à part un septuagénaire cachectique, déjà tombé dans la démence sénile, qui prit peu de tartre stibié, parce qu’il le supportait mal. Et cependant la plupart de ces cas étaient fort graves. Dans le cours de la présente année, etc., etc. : c’est un peu moins d’un sur vingt-huit. »

  1. 2e édit., 1er vol., p. 500.