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faits contenus dans ce chapitre et dans le précédent :

1o Que la saignée a une heureuse influence sur la marche de la pneumonie ; qu’elle en abrège la durée ; que cependant cette influence est beaucoup moindre qu’on ne se l’imagine communément : de manière que les malades qui sont saignés dans les quatre premiers jours de l’affection, guérissent, toutes choses égales d’ailleurs, quatre ou cinq jours plus tôt que ceux qui sont saignés plus tard ;

2o Qu’on ne jugule pas la pneumonie au moyen de la saignée, du moins dans les premiers jours de la maladie. Et si on a cru le contraire, c’est sans doute parce qu’on aura confondu cette affection avec une autre ; ou parce que, dans quelques cas rares, les symptômes généraux diminuent rapidement après une première émission sanguine. Mais alors, les symptômes locaux n’en continuent pas moins à se développer, pour la plupart ;

3o Que l’âge a une grande influence sur la marche plus ou moins rapide de la pneumonie, et sur sa terminaison heureuse ou malheureuse ;

4o Que le tartre stibié donné à haute dose, quand la saignée paraît sans influence, dans les cas graves par conséquent, a une action favorable, et paraît diminuer la mortalité ;