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par lui, on augmenterait le mal, au lieu de le diminuer. Mais qui a prouvé ce mécanisme ? Personne : comme personne n’a prouvé que les symptômes cérébraux dépendissent toujours d’un engorgement du système vasculaire de l’encéphale. Fondé sur ce double fait ; d’une part, sur ce qu’il n’est pas prouvé que les symptômes cérébraux, ceux qui sont accompagnés d’agitation des membres, par exemple, tiennent à un engorgement des vaisseaux cérébraux ; et de l’autre, sur ce que le mode d’action de l’opium est inconnu ; j’ai donné ce médicament à deux jeunes filles atteintes de danse de Saint-Guy, dans l’année qui vient de s’écouler ; et un soulagement immédiat a succédé à l’emploi de ce moyen, qui a conduit la maladie à une heureuse terminaison, dans l’espace de deux semaines. Quatre fois aussi, depuis quatre ans, j’ai donné le sirop diacode à des malades atteints d’affection typhoïde, qui avaient, depuis vingt-quatre ou quarante-huit heures, des soubresauts dans les tendons, en commençant par trois gros, portés rapidement à une once, dans la journée ; et dès le lendemain les soubresauts avaient diminué, pour ne plus revenir au point ou ils étaient avant l’administration de l’opium.

Quoi qu’il en soit, il résulte de l’analyse des