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de manière que plus l’affection inflammatoire primitive est grave, et le mouvement fébrile qui l’accompagne, considérable, plus les inflammations secondaires sont à craindre. Et alors, comment croire que le vésicatoire puisse avoir pour effet d’enrayer une inflammation, puisque ce vésicatoire est lui-même une inflammation ajoutée à une autre ? Cette manière de raisonner n’était pas rigoureuse, j’en conviens ; ce n’était qu’un raisonnement par analogie : mais ce n’était pas une analogie tirée des animaux à l’homme, de l’homme sain à l’homme malade ; c’était une analogie tirée de l’homme malade à l’homme malade lui-même, une presque certitude : je pouvais, sans m’exposer à des reproches légitimes, essayer la suppression des vésicatoires dans les phlegmasies aiguës de la poitrine ; et il n’est personne, sans doute, qui ne convienne, après les faits qui viennent d’être exposés, qu’on a au moins beaucoup accordé aux vésicatoires dans les circonstances dont il s’agit ; et que, dans tous les cas, leur action doit être étudiée d’une manière rigoureuse.

Est-ce à dire, pour cela, qu’il faille supprimer le vésicatoire du traitement de toute espèce d’affection ? Assurément non. Je ne dirai pas même qu’il soit rigoureusement démontré qu’il n’est utile dans aucune phlegmasie ; je ne parle