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fluence appréciable sur la durée de la pneumonie des sujets de la Charité, on ne peut admettre qu’ils eussent abrégé le cours de la même affection, chez ceux qui en furent traités à l’hôpital de la Pitié.

Au reste, je n’ai pas seulement écarté les vésicatoires du traitement de la pneumonie ; je les ai encore supprimés de celui de la pleurésie et de la péricardite. J’ai traité depuis cinq ans, à l’hôpital de la Pitié, cent quarante sujets atteints de pleurésie environ (je ne parle que de ceux qui étaient, au début de cette affection, dans un état de santé parfait), sans recourir, dans aucun cas, aux vésicatoires ; et tous ont guéri. Il en a encore été de même de plus de trente cas de péricardite développée dans les mêmes circonstances. Et ces faits, on en conviendra, rendent l’utilité des vésicatoires, dans les phlegmasies aiguës de la poitrine, de plus en plus problématique.

Ce qui m’a conduit à supprimer, du traitement des phlegmasies thoraciques, les vésicatoires ; c’est, comme je l’ai dit ailleurs, parce que l’étude attentive des faits, et leur analyse rigoureuse, m’ont forcé de reconnaître que les affections inflammatoires aiguës, loin de préserver de l’inflammation les organes qui n’en sont pas affectés primitivement, en sont une cause excitante ;