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rente. Le tartre stibié fut administré quand déjà plusieurs saignées avaient été pratiquées, parce que la maladie persistait en prenant plus d’intensité ; au huitième jour de sa durée, terme moyen ; et dans des cas où la première émission sanguine n’avait pas été faite avant le cinquième jour, aussi terme moyen : tandis qu’elle avait été pratiquée le troisième, chez les individus qui ne prirent pas d’émétique. C’est-à-dire que ce médicament ne fut donné que dans les circonstances les plus défavorables, et dans des cas graves ; ce qui explique, de reste, la longue durée de la maladie de ceux qui en prirent. Ajoutons, et il n’est pas nécessaire d’insister sur l’importance de ce fait, que les sujets auxquels le tartre stibié fut prescrit, étaient généralement plus âgés que ceux qui n’en prirent pas ; de manière que ces derniers n’avaient, terme moyen, que trente-et-un ans, et les autres quarante-cinq. Différence énorme, qui n’indique pas seulement que le tartre stibié n’a pas eu la funeste influence qu’on aurait été tenté, au premier abord, de lui attribuer, sur la durée de la pneumonie ; mais qu’il a dû en accélérer la marche, et empêcher sa terminaison funeste, dans quelques cas.

Cette dernière proposition semble d’ailleurs confirmée par les changemens qui suivirent, pres-