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ques de l’année. Restent donc, pour se rendre compte du fait dont il s’agit, la différence déjà indiquée dans les évacuations sanguines, le tartre stibié à haute dose, et l’application ou la non-application des vésicatoires. Examinons.

Si les saignées furent généralement moins nombreuses chez les sujets traités à la Pitié que chez les autres, chacune d’elles fut plus copieuse, la première surtout ; et cette différence, quoique peu considérable, a dû avoir quelque influence sur la terminaison heureuse de l’affection.

Quant au tartre stibié, voici ce qui eut lieu. Il fut administré à seize des sujets qui guérirent, pendant l’espace de quatre à sept jours, à doses successivement croissantes, ce six à douze grains dans six onces d’eau distillée de tilleul, édulcorée avec une demi-once ou une once de sirop diacode ; et les malades prenaient ces doses en six ou huit fois. Leur affection dura, terme moyen, dix-huit jours ; trois jours de plus que celle des sujets qui ne furent pas soumis à cette médication : de manière qu’il semblerait, au premier abord, que le tartre stibié a dû avoir une influence fâcheuse sur la marche de la maladie ; loin d’en avoir accéléré l’heureuse terminaison.

Mais cette influence fâcheuse n’est qu’appa-