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à la Charité, pour montrer que l’influence des émissions sanguines sur la marche de la pneumonie, est beaucoup moindre qu’on ne le pense communément.

Mais à quoi attribuer la différence assez remarquable qui existe, sous le rapport de la mortalité, entre les sujets dont nous analysons l’histoire, et ceux qui sont l’objet du chapitre précédent ? On ne saurait s’en prendre à l’âge ; car la différence était légère entre les deux groupes, sous ce rapport, et à l’avantage des malades de la Charité, qui avaient, terme moyen, quarante ans, et les autres quarante-trois : j’entends ceux qui ont guéri et ceux qui ont succombé, réunis. On ne saurait imaginer, non plus, que les cas dans lesquels la saignée a été pratiquée, dans les quatre premiers jours, étaient proportionnément plus nombreux à la Pitié qu’à la Charité ; les tableaux relatifs aux malades de l’un et de l’autre hôpital ne le permettent pas. Il n’est pas moins impossible d’invoquer la différence des saisons dans lesquelles ces malades se sont présentés à mon observation ; la majeure partie de ceux qui ont été traités à la Pitié, y ayant été admis du 1er janvier au 1er avril inclusivement ; tandis que les malades dont j’ai recueilli l’histoire à l’hôpital de la Charité, y furent conduit aux différentes épo-