Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Une conséquence naturelle de cette disproportion dans la mortalité, chez les sujets saignés, pour la première fois, avant le cinquième jour de l’affection, et chez ceux qui ne l’ont été qu’après cette époque ; c’est qu’il est beaucoup plus important qu’on ne l’aurait cru, d’après l’histoire des malades qui ont guéri, de saigner peu après le début. Mais cette contradiction n’est qu’apparente, et elle disparaît par la considération de l’âge.

En effet, à l’inverse de ce qui eut lieu chez les malades dont il a été question au chapitre précédent, l’âge moyen des sujets dont il s’agit et qui furent saignés dans les quatre premiers jours de l’affection, était beaucoup moindre que celui des individus dont la première émission sanguine n’eut lieu qu’après cette époque ; de manière que les premiers avaient trente-neuf ans et trois mois, les seconds quarante-sept ans huit mois. Il est encore digne de remarque, que l’âge du sujet saigné, dans les quatre premiers jours, et qui succomba, était quarante-et-un ans ; et celui des trois autres qui furent saignés plus tard, soixante-et-un, soixante-dix, soixante-onze.

Le tableau suivant, dans lequel l’âge des malades qui ont succombé se trouve au-dessous de celui des malades qui ont guéri, ne laissera au-