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latifs à la durée de la pneumonie, déposent des bornes étroites de l’utilité de la saignée, dans le traitement de cette affection.

Passons maintenant à l’étude des faits relatifs aux sujets qui ont succombé.

Des vingt-neuf sujets observés, quatre succombèrent, ainsi qu’on l’a vu plus haut ; ou un septième. Proportion beaucoup moins considérable que celle indiquée pour les malades de la Charité, qui furent soumis à un traitement un peu différent, sur lequel je reviendrai tout-à-l’heure.

De ces quatre sujets, un seul fut saigné peu après le début, les troisième et quatrième jours de l’affection ; et il mourut après cent dix heures de toute maladie. Les autres furent saignés, pour la première fois, après cette époque ; deux, au cinquième jour de la pneumonie ; le dernier, au huitième. Et chez celui-ci la terminaison funeste eut lieu au dix-neuvième jour ; tandis que ce fut aux onzième et dix-septième, chez les deux autres. C’est-à-dire que la mortalité fut beaucoup plus considérable chez les sujets saignés, pour la première fois, après le quatrième jour de la maladie, que chez ceux qui l’ont été avant cette époque ; la proportion des décès étant de 1/14 pour ceux-ci, et de 3/15 pour les autres.