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derniers ou le malade fut saigné jusqu’à la syncope, et perdit trente onces de sang au troisième jour de l’affection, la douleur était seulement un peu diminuée le lendemain.

Les crachats ne perdirent leur caractère pathognomonique dans aucun cas, le lendemain de la première saignée ; même dans ceux qui viennent d’être cités, et dans lesquels cette première évacuation sanguine fut considérable d’ailleurs. La durée de ce caractère fut proportionnelle à celle de la maladie ; en sorte que les crachats ne cessèrent complètement d’être caractéristiques, terme moyen, qu’au septième jour de la pneumonie, chez ceux qui furent saignés, pour la première fois, avant le cinquième ; et au neuvième jour, chez ceux qui furent saignés plus tard. Et, comme cela a été remarqué pour les sujets du premier chapitre, l’influence des émissions sanguines sur les crachats, parut d’autant plus marquée, qu’elles étaient pratiquées, pour la première fois, à une plus grande distance du début : de manière que chez les malades saignés tardivement, ou après le quatrième jour, les crachats n’offraient plus rien de remarquable, vingt-quatre, quarante-huit, soixante-douze heures, après la première émission sanguine ; tandis que chez ceux qui furent saignés