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jour, par l’application de vingt sangsues sur le point douloureux. Sa durée moyenne fut de sept jours et demi ; c’est-à-dire à-peu-près la même chez les individus dont l’histoire précède ; que chez soit dans les cas de pneumonie inférieure, soit dans ceux où la maladie affectait primitivement le lobe supérieur[1]; et dans un de ces

  1. M. Andral est le premier, je crois, qui ait fait la remarque que la pneumonie du lobe supérieur était plus grave que celle du lobe inférieur. Il est vrai que parmi les individus qui meurent de pneumonie, l’inflammation du lobe supérieur est la plus fréquente ; mais il n’y a ici qu’une simple coïncidence, et la pneumonie du lobe supérieur n’est la plus grave, en apparence, que parce qu’elle attaque principalement les vieillards. En effet, la troisième partie, environ, des sujets dont nous analysons l’histoire, dans ce chapitre, était atteinte d’une pneumonie supérieure et avait, terme moyen, cinquante-quatre ans ; tandis que l’âge moyen de ceux dont le lobe inférieur était enflammé, était de trente-cinq ans seulement. D’un autre côté, un seul des sujets qui ont succombé, avait une pneumonie du lobe inférieur ; et ces faits, qui sont conformes à tous ceux que j’ai observés depuis trois ans, ne peuvent guère laisser de doute sur l’exactitude de ma proposition.

    D’ailleurs, la pneumonie du lobe supérieur étant, en quelque sorte, la pneumonie des vieillards, sa marche doit être un peu différente de celle du lobe inférieur, qui affecte de préférence les jeunes gens. Et en effet, la durée de la pneumonie du lobe supérieur, chez les sujets qui guérissent, surpasse celle du lobe inférieur, terme moyen, de trois jours ; différence qui est encore à-peu-près la même pour chaque symptôme en particulier. Ce fait confirme ce que j’ai dit, dans le chapitre précédent, de l’influence présumée de l’âge sur la marche de l’affection.