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dont il s’agit, les émissions sanguines ont abrégé la durée de la maladie de trois quarts de jours. Car je puis faire abstraction de deux autres moyens de traitement qui furent employés de la même manière, chez presque tous les malades saignés et non saignés ; je veux parler des évacuans et des pédiluves sinapisés.

On croira peut-être que la différence n’a été si peu considérable entre les deux ordres de sujets qui nous occupent, que parce que la maladie était grave et étendue chez les uns, médiocre ou légère, et très limitée chez les autres. Mais il n’en a pas été ainsi ; et chez les sujets saignés, comme chez ceux qui ne le furent pas, l’érysipèle offrit plusieurs degrés ; de manière que, sous ce rapport, il y avait presque égalité entre eux. Ce qui fit obstacle aux saignées, c’est, ou l’arrivée tardive des malades à l’hôpital, ou le peu d’intensité du mouvement fébrile qu’ils présentaient ; en sorte qu’on a cru pouvoir se borner, pour eux, aux dérivatifs. J’ajouterai que quelques sujets saignés, le furent avant d’avoir été soumis à mon observation, et qu’il n’est pas à présumer que le mouvement fébrile ait été considérable chez tous ceux qui furent dans ce cas.

Au reste, les détails dans lesquels je vais entrer, donneront aux faits dont il s’agit leur va-