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dont le traitement antiphlogistique ne fut commencé qu’après cette époque, dans la proportion de cinquante-et-un à quarante-trois ans : différence qui, sans être très considérable relativement à son effet présumé, a pu avoir une grande influence sur l’issue de la maladie. À la vérité, la différence dont il s’agit, celle de l’âge, est beaucoup moindre si l’on réunit, d’une part, tous les sujets saignés dans les quatre premiers jours ; de l’autre, tous ceux qui l’ont été plus tard ; que ces sujets aient succombé ou guéri : car alors on a, pour l’âge moyen des premiers, quarante-et-un ans, et pour celui des seconds, trente-huit. Mais cela n’empêche pas que le nombre des malades saignés le premier jour, qui avaient dépassé cinquante ans, ne fût presque deux fois plus considérable que celui des sujets du même âge qui furent saignés plus tard ; ce qui a dû avoir une grande influence sur la mortalité.

Mais il ne suffit pas d’avoir étudié l’effet des émissions sanguines sur la marche et sur la terminaison de la pneumonie ; il faut encore rechercher quelle a été leur influence sur chacun de ses symptômes en particulier. Commençons par la douleur.

La douleur ne fut jugulée par la saignée dans