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en aura encore été altérée. Mais j’ai prévenu, ce me semble, les objections légitimes à cet égard, en fixant, pour tous les sujets ; d’une part, le début de l’affection à l’époque où ils ont éprouvé un mouvement fébrile plus ou moins violent, promptement suivi ou accompagné de douleurs à l’un des côtés de la poitrine, ou de crachats rouillés ; ces deux symptômes paraissant à-la-fois ou à des distances très rapprochées : et de l’autre, en plaçant la convalescence à l’époque où les malades ont commencé à prendre quelques alimens légers ; trois jours au moins après la cessation du mouvement fébrile ; les symptômes locaux n’étant pas encore dissipés dans tous les cas. C’est-à-dire qu’alors la percussion de la poitrine n’était pas toujours parfaitement sonore dans la partie correspondante au poumon qui avait été affecté, ni la respiration très pure ; l’oreille découvrant encore, çà et là, quelques craquemens et des traces de crépitation. Faibles restes d’un état pathologique très grave, qui se dissipèrent dans la convalescence, et avec d’autant plus de rapidité que le traitement antiphlogistique avait été commencé plus tôt.

Enfin, le lecteur se demandera sans doute si la saignée a été le seul moyen de traitement un peu énergique mis en usage : et, dans le cas où on