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lieu chez les sujets saignés dans les premières vingt-quatre ou quarante-huit heures, si le nombre en eût été plus grand. Et, dans la même supposition, la différence de la durée moyenne de la pneumonie, chez les sujets saignés les deux premiers jours et chez ceux qui ne l’ont été qu’à une époque plus éloignée du début, aurait été au contraire moins considérable. De manière qu’on s’approcherait davantage de la vérité, qu’on connaîtrait mieux la différence réelle apportée dans la marche de l’affection par la plus ou moins grande promptitude avec laquelle on a eu recours aux émissions sanguines, en prenant la durée moyenne de la maladie, d’une part, chez les sujets saignés dans les quatre premiers jours ; et, de l’autre, chez ceux qui ne l’ont été que du cinquième au neuvième inclusivement. Et alors la durée moyenne de la pneumonie serait de dix-sept jours chez les premiers, et de vingt chez les seconds.

Mais la moyenne donnée par le tableau, est probablement encore un peu trop favorable aux malades saignés dans les deux premiers jours, pour une nouvelle raison ; savoir : que n’ayant commis aucune erreur de régime avant les émissions sanguines, ces malades étaient dans les circonstances les plus favorables au traitement ;