Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la saignée, suivant l’âge, le sexe, le tempérament, etc., etc. Ses préceptes ont pour base quelques faits favorables à sa manière de voir (mauvaise logique, car avec elle on peut tout prouver) ; ou l’expérience des anciens : et nous avons vu en quoi consiste cette expérience, qui, presque toujours, n’est qu’une tradition, sans preuve. Si d’ailleurs on se rappelle que l’auteur a dû parler de l’influence de l’âge dans toutes les affections où la saignée peut être pratiquée, on concevra qu’il ne pouvait faire que ce qu’il a fait.

Dans la seconde partie de son ouvrage, qui en est aussi la plus considérable, M. Polinière fait l’application des principes qu’il a posés ; en commençant par les inflammations de la muqueuse gastro-intestinale. Et avant d’en venir aux faits particuliers, il se livre aux remarques suivantes : « Il m’eût été facile de présenter, dit-il, à l’appui des principes que j’émets relativement aux émissions sanguines, une masse de faits quadruple, quintuple, etc., etc. Dans un vaste hôpital comme celui de Lyon, ce ne sont pas les faits qui manquent ; mais une telle abondance aurait surchargé ce livre, sans le rendre plus utile. Bien persuadé que les faits extraordinaires et rares ne doivent pas occuper la plus grande place dans un ouvrage de médecine pratique, que