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n’en est rien ; car elle suppose, comme on l’a déjà vu, qu’on a comparé entre eux un assez grand nombre de cas d’une même affection ; les uns, relatifs à des sujets dont la maladie aura été abandonnée à elle-même, autant qu’on le pourra du moins ; les autres, à des individus auxquels tels ou tels médicamens auront été administrés. Elle suppose que le même agent thérapeutique aura été étudié dans les circonstances les plus variées ; donné à des doses fortes ou faibles ; à une époque rapprochée ou éloignée du début ; seul ou concurremment avec d’autres moyens ; chez des sujets jeunes ou âgés, etc., etc. Et non-seulement cette méthode exige beaucoup de travail ; mais la réunion des faits qu’elle suppose est difficile, pour une même maladie : toutes choses assez mal comprises jusqu’ici, on en conviendra, par les sociétés savantes, qui, en proposant des sujets de prix sur la saignée, par exemple, ont voulu que les candidats parcourussent le cercle entier des maladies, et posassent des règles pour tous les cas ! De leur côté, les candidats qui étaient de leur temps, ont trouvé la chose toute simple ; et une année, quelquefois moins, leur a suffi pour donner la solution de problèmes, qui pour être rigoureuse, exigerait la vie de plusieurs personnes ! D’où il est résulté que les auteurs cou-