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des exemples de phlegmasies cérébrales guéries sous l’influence salutaire de la saignée du cou. Mais ne peut-on pas leur opposer un bien plus grand nombre de maladies semblables, souvent portées au plus haut degré d’intensité, et que des saignées, plus faciles dans leur application, ont dissipées comme par enchantement ? Pour que la prééminence de la saignée de la jugulaire fût mise au grand jour, il faudrait prouver par les faits, que dans tel cas grave où toutes les saignées échoueraient, l’évacuation du sang, par la veine du cou, a procuré un salut inespéré. » (page 85).

Sans doute, et c’est réellement là l’état de la question ; mais comment arriver à la preuve dont il s’agit ? Ce n’est pas, comme l’indique l’auteur, en comparant deux faits relatifs à des malades atteints d’affection cérébrale ; dont l’un, saigné de la jugulaire, aura guéri ; tandis que l’autre, saigné du bras ou du pied, aura succombé ; et en soutenant qu’il n’en eût pas été ainsi, dans ce dernier cas, si l’on eût eu recours à la saignée de la jugulaire. Car une démonstration pareille est impossible ; vu qu’on peut toujours croire que la ressemblance, entre les cas supposés, n’est qu’apparente ; et les maladies ne se ressemblant pas exactement, l’argument serait de nulle