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prendre un peu plus tôt ou un peu plus tard. Mais l’espèce d’opposition qui existe entre ces deux propositions, doit en faire soupçonner l’exactitude ; et l’examen approfondi des faits montre effectivement, que l’influence de la saignée, pratiquée les deux premiers jours de la maladie, est moindre qu’elle ne semble l’être au premier abord ; et qu’en général sa puissance est très limitée.

Déjà chez les sujets d’une même colonne, ou dont le traitement antiphlogistique a été commencé le même jour (à part ceux de la première et de la seconde colonnes), la durée de la maladie a offert les plus grandes variations ; en sorte que parmi ceux de la quatrième colonne, les uns étaient convalescens le douzième jour, les autres (pour ne pas prendre les termes les plus divergens) les vingt-cinquième et vingt-huitième. Ce qu’on ne peut attribuer au degré de l’affection, qui était le même ; ou à la différence du traitement, qui fut également énergique et dirigé par le même médecin. D’où il semble résulter rigoureusement, que chez les sujets dont j’analyse l’histoire, l’utilité de la saignée a eu des bornes assez étroites.

Des différences non moins considérables dans la durée de l’affection auraient sans doute eu