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Ici encore l’auteur appelle l’expérience en preuve de ce qu’il avance. Mais évidemment l’expérience dont il s’agit, c’est l’usage, la tradition, la croyance commune ; ce quelque chose qui n’est presque rien, que Quesnay a si énergiquement flétri, qu’on puise dans des souvenirs vagues ; et non pas l’expression rigoureuse d’une masse de faits exacts, exactement analysés : de manière que ce précepte d’un homme habile doit encore être considéré comme non avenu.

Au sujet de la dérivation et de la révulsion, M. Polinière montre, sans peine, que les auteurs de ces doctrines ont mis autant de confusion dans leur langage, que dans leurs règles de thérapeutique. Mais comment prouve-t-il que la dérivation et la révulsion sont imaginaires ? Il cite des autorités et celles de Pinel entre autres. Autant valait-il se borner à une simple dénégation ; car, qu’est-ce que l’autorité en médecine ? Évidemment, pour nier en toute connaissance de causes et persuader, il aurait fallu faire le travail que j’ai indiqué plus haut, en parlant de Quesnay.

Cherchant à déterminer les cas dans lesquels la saignée de la jugulaire est préférable à celle des autres vaisseaux : « les Recueils cliniques peuvent nous offrir, sans doute, dit l’auteur,