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nombre de faits exacts, relatifs à des individus atteints de la même maladie ; dont les uns auraient été traités par les sangsues appliquées dans le voisinage de la partie malade ; les autres, par le même moyen appliqué à une distance plus ou moins considérable du point souffrant. Si les premiers, toutes choses égales d’ailleurs, eussent guéri plus vite et en plus grand nombre que les seconds, le problème eût été résolu en faveur des sangsues appliquées près du siège du mal, et réciproquement. Car comment se refuser à une conclusion qui a le caractère de l’évidence ?

Arrivant à l’effet qu’on doit attendre de l’irritation causée par les piqûres des sangsues ; « il est bien des cas, dit M. Polinière, où l’on ne doit employer les sangsues que pour produire une irritation plus ou moins prolongée et une fluxion locale. Ainsi, lorsqu’on veut rappeler le flux menstruel ou hémorrhoïdal supprimé, l’expérience apprend que ce n’est pas en faisant appliquer tout-à-coup un grand nombre de sangsues à la vulve ou à l’anus que l’on y parvient ; mais en irritant, en fluctionnant pendant trois, quatre ou cinq jours de suite, par la morsure de quelques sangsues, les tissus extérieurs voisins. Alors on détermine de proche en proche. etc., etc. » (page 39).