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(sans doute à l’anus), et je l’ai fait avec succès » (page 63). Mais, peut-on répondre à l’auteur : si vous avez la certitude d’avoir eu plus de succès dans le traitement de l’épilepsie au moyen des sangsues, que sans elles ; c’est sans doute que, toutes choses égales d’ailleurs, vous avez guéri un plus grand nombre d’épileptiques avec les saignées locales que sans leur secours. Alors vous avez compté les cas ; et pourquoi ne pas nous en avoir dit le nombre ? Votre livre n’en eût pas été beaucoup plus volumineux ; et au lieu d’une simple assertion, nous aurions une démonstration.

« Dans le croup, dit Vieusseux, la marche de l’affection est des plus rapides, les évacuations sanguines doivent être promptes. Il faut prévenir la maladie, parce qu’il est bien rare de la guérir quand elle est une fois décidée » (page 78). Il faut prévenir la maladie ! Il serait fort bon, sans doute, de prévenir les maladies ; mais il faudrait, avant tout, pour savoir à quoi s’en tenir sur ce point, connaître leurs signes avant-coureurs, n’avoir aucun doute à cet égard ; et qui connaît, à ce degré, les symptômes précurseurs du croup ? Les moyens préservatifs de cette maladie ne pourraient être constatés que dans une épidémie, où les sujets, soumis à l’action de