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des sangsues faite à l’anus et aux aines, a, suivant l’auteur, des avantages marqués dans les embarras et dans l’inflammation des viscères, etc. (pag. 73). C’est, en effet, la pratique ordinaire ; et, comme s’il suffisait d’en faire l’exposition pour la justifier, Fréteau ne s’en met plus en peine.

Assurément, les considérations purement anatomique sur lesquelles s’appuie ce médecin, pouvaient et devaient suffire pour essayer l’application des sangsues au siège, dans les circonstances indiquées. Mais jusqu’à ce que l’expérience eût parlé, l’utilité de cet essai était problématique. Il fallait donc, pour nous convaincre, pour nous rendre l’utilité de la pratique dont il s’agit évidente, nous donner le résultat de l’expérience à ce sujet ; mais de l’expérience véritable, de celle dont j’ai parlé : c’est-à-dire, nous montrer par des faits exacts, rigoureusement analysés et comptés, que les maladies dont il s’agit, guérissent plus souvent et plus rapidement après l’application des sangsues au siège, qu’ailleurs. Jusque-là, évidemment, le précepte de l’auteur est une pure assertion ; et c’est parce que les préceptes de la thérapeutique que nous possédons aujourd’hui, se réduisent presque tous à des assertions, qu’il est si vrai de dire que la théorie et la pratique diffèrent si essentiellement.