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à 20 en 1850, à 21 en 1860, à 26 1/2 en 1870, à 31 1/2 en 1880. Dans l’intervalle, la France avait opéré quelques annexions.

Ce budget a presque quadruplé de 1880 à 1905, et jamais la subvention de la métropole à l’Algérie n’y a été incorporée, quelque onéreux que fût l’entretien de tout un corps d’armée.

Les chiffres votés par les Chambres, en début d’exercices, et les crédits supplémentaires mis à part, sont :

1897, 83 millions ; 1898, 101 ; 1900, 126 ; 1902, 113 1/2 ; 1904, 113.

Voilà pour les prévisions : bon an, mal an, il y faudrait ajouter une quarantaine de millions, pour toucher approximativement à une réalité très partielle. En 1902, bien qu’aucune expédition n’ait signalé cet exercice, l’on a évalué les dépenses régularisées en pratique à 154 millions.

Si l’on compare ces contributions métropolitaines à celles qu’ont versées les dépendances elles-mêmes pour leurs propres besoins, on constate, que de tout temps, le partage s’est fait par moitié. En 1891, la France payait 69 millions sur 148 millions de dépenses totales ; en 1901, 125 millions sur 249 millions. Comme les annexes exotiques doivent servir les intérêts du capitalisme dirigeant, celui-ci admet parfaitement la nécessité de leur prêter un concours pécuniaire ininterrompu.

Le budget colonial français s’applique, au reste, principalement à l’entretien des troupes d’occupation. On est très frappé, lorsqu’on le