le plus riche, si la fortune publique était repartie de la manière la plus équitable.
Le prélèvement de l’impôt peut se comparer à l’action du soleil qui absorbe les vapeurs de la terre, pour les répartir ensuite à l’état de pluie, sur tous les lieux qui ont besoin d’eau pour être fécondes et pour produire. Lorsque cette restitution s’opère régulièrement, la fertilité s’en suit ; mais lorsque le ciel dans sa colère, déverse partiellement en orages, en trombes et en tempêtes, les vapeurs absorbées, les germes de production sont détruits, et il en résulte la stérilité, car il donne aux uns beaucoup trop et aux autres pas assez. Cependant, quelle qu’ait été l’action bienfaisante ou malfaisante de l’atmosphère, c’est presque toujours au bout de l’année la même quantité d’eau qui a été prise et rendue. La répartition seule fait donc la différence. Équitable et régulière, elle crée l’abondance ; prodigue et partiale, elle amène la disette.
Il en est de même des effets d’une bonne ou mauvaise administration. Si les sommes préle-