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Faut-il cependant, pour parer à ses défauts, la placer sous un joug de fer, lui ôter cette liberté qui seule fait sa vie, la tuer en un mot parce qu’elle tue, sans lui tenir compte de ses immenses bienfaits. Nous croyons qu’il suffit de guérir ses blessés, de prévenir ses blessures.

Mais il est urgent de le faire : car la société n’est pas un être fictif ; c’est un corps en chair et en os, qui ne saurait prospérer qu’autant que toutes les parties qui le composent sont dans un état de santé parfaite.

Il faut un remède efficace aux maux de l’industrie : le bien général du pays, la voix de l’humanité, l’intérêt même des gouvernemens, tout l’exige impérieusement.

COMMERCE INTÉRIEUR. Le commerce intérieur souffre, parce que l’industrie, produisant trop en comparaison de la faible rétribution qu’elle donne au travail, et l’agriculture ne produisant pas assez, la nation se trouve composée de producteurs qui ne peuvent pas vendre et de consommateurs affamés qui ne peuvent pas acheter ;