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les grands intérêts nationaux, qu’il établisse le bien-être des masses sur des bases inébranlables, et il sera inébranlable lui-même. La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l’opulence ne sera plus oppressive, les oppositions disparaîtront et les prétentions surannées qu’on attribue à tort ou à raison à quelques hommes, s’évanouiront comme les folles brises qui rident la surface des eaux sous l’équateur s’évanouissent en présence du vent réel qui vient enfler les voiles et faire marcher le navire.

C’est une grande et sainte mission, bien digne d’exciter l’ambition des hommes que celle qui consiste à apaiser les haines ; à guérir les blessures, à calmer les souffrances de l’humanité en réunissant les citoyens d’un même pays dans un intérêt commun ; et en accélérant un avenir que la civilisation doit amener tôt ou tard.

Dans l’avant-dernier siècle La Fontaine émettait cette sentence, trop souvent vraie et cependant si triste, si destructive de toute société, de tout ordre, de toute hiérarchie : « Je vous le dis