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Nous ne produisons pas trop, mais nous ne consommons pas assez !

Au lieu d’aller chercher des consommateurs en Chine, qu’on augmente donc la richesse territoriale ; qu’on emploie tous les bras oisifs au profit de toutes les misères et de toutes les industries ; ou plutôt qu’on fasse l’un et l’autre si l’on peut, mais surtout qu’on n’oublie pas qu’un pays comme la France qui a été si richement doté du ciel renferme en lui-même tous les élémens de sa prospérité, et que c’est une honte pour notre civilisation de penser qu’au 19e siècle, le dixième au moins de la population est en haillons et meurt de faim en présence de millions de produits manufacturés qu’on ne peut vendre, et de millions de produits du sol qu’on ne peut consommer !

En résumé, le système que nous proposons est la résultante de toutes les idées, de tous les vœux émis par les économistes les plus compétens depuis un demi-siècle.

Dans le rapport au roi de M. Gouin qui se trouve en tête de la statistique officielle agricole,