annuel de 800 millions échangé dans le pays contre d’autres produits augmenterait dans le même rapport la consommation et le commerce intérieur. Ce bénéfice offrirait à tous les fruits du travail un débouché plus considérable que ne pourraient le faire les traités de commerce les plus avantageux, puisque cette valeur de 800 millions dépasse de 156 millions la valeur de toutes nos exportations hors de France qui s’est élevée, en 1842, à 644 millions. (Voyez documens de douanes, commerce spécial, résume analytique, no 6.)
Pour rendre ce raisonnement plus saisissant, et pour montrer toute l’importance du commerce intérieur, supposons que ces colonies agricoles fussent non-enclavées dans le territoire mais séparées du continent par un bras de mer et une ligne de douanes, et que cependant elles fussent obligées à n’avoir de rapports commerciaux qu’avec la France. Il est clair que si leur production agricole leur donnait un bénéfice de 800 millions, cette somme serait échangée contre des produits continentaux soit manufacturés, soit du sol même,