Page:Louis-Napoléon Bonaparte - Extinction du paupérisme.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.
29

rieur, ils discuteront le meilleur emploi à faire des bénéfices dans l’intérêt de l’association générale.

Tout commencement est pénible ; ainsi nous n’avons pas trouvé les moyens de créer ces colonies agricoles économiquement, sans établir des espèces de camps où les ouvriers soient baraqués comme nos troupes, pendant les premières périodes. Il va sans dire que dès que les recettes surpasseront les dépenses, on remplacera ces baraques par des maisons saines, bâties d’après un plan mûrement médité. On construira alors des bâtimens accessoires pour donner aux membres de la colonie et aux enfans, l’instruction civile et religieuse. Enfin on formera de vastes hôpitaux pour les infirmes, pour ceux que l’âge aurait mis dans l’impossibilité de travailler.

Une discipline sévère règnera dans ces colonies ; la vie y sera salutaire mais rude, car leur but n’est pas de nourrir des fainéants, mais d’ennoblir l’homme par un travail sain et rémunérateur et par une éducation morale. Les ouvriers et les familles occupés dans ces colonies y seront