tans des ouvriers, seront les régulateurs de cet échange continuel. Les prud’hommes de l’industrie privée, au fait de tous les besoins de leurs subordonnés, partageront avec les maires des communes le droit d’envoyer aux colonies agricoles ceux qu’ils ne pourront pas employer. Les prud’hommes des colonies, au fait de la capacité de chacun, chercheront à placer avantageusement dans l’industrie privée tous ceux dont celle-ci aurait besoin. On trouvera peut-être quelques inconvéniens pratiques à cet échange ; mais quelle est l’institution qui n’en offre pas dans ses commencemens ? Celle-ci aura l’immense avantage de multiplier l’instruction du peuple, de lui donner un travail salubre et de lui apprendre l’agriculture ; elle rendra générale cette habitude que l’industrie du sucre de betterave et même l’industrie de la suie ont déjà introduite de faire passer alternativement les ouvriers du travail des champs à celui des ateliers.
Les prud’hommes seront au nombre de un sur dix comme dans l’industrie privée.