l’exemple, de vastes bassins où le fleuve déverse le surplus de ses eaux quand il en a trop et en reprend ou contraire quand il n’en a pas assez, et de cette manière on assure aux flots cette égalité constante de niveau d’où naît l’abondance. Eh bien, voilà ce que nous proposons pour la classe ouvrière, cet autre fleuve qui peut être à la fois une source de ruine ou de fertilité, suivant la manière dont on tracera son cours. Nous demandons pour la masse flottante des travailleurs de grands refuges où l’on s’applique à développer leurs forces comme leur esprit, refuges qui, lorsque l’activité générale du pays se ralentira, conserveront le surplus des forces non employées pour les rendre ensuite ou fur et à mesure au mouvement général. Nous demandons en un mot de véritables déversoirs de la population, réservoirs utiles du travail qui maintiennent toujours à la même hauteur cet autre niveau de la justice divine qui veut que la sueur du pauvre reçoive sa juste rétribution.
Les prud’hommes, c’est-à-dire, les représen-