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Pour stimuler ces échanges comme pour exciter l’émulation des travailleurs, on prélèvera sur les bénéfices de chaque établissement une somme destinée à créer pour chaque ouvrier une masse individuelle. Ce fonds constituera une véritable caisse d’épargne qui délivrera à chaque ouvrier, au moment de son départ, en sus de sa solde une action dont le montant sera règlé d’après ses jours de travail, son zèle et sa bonne conduite. De sorte que l’ouvrier laborieux pourra, au moyen de sa masse individuelle, s’amasser, au bout de quelques années, une somme capable d’assurer son existence pour le reste de ses jours, même hors de la colonie.

Pour mieux définir notre système, nous aurons recours à une comparaison. Lorsqu’au milieu d’un pays coule un large fleuve, ce fleuve est une cause générale de prospérité, mais quelquefois la trop grande abondance de ses eaux ou leur excessive rareté, amène ou l’inondation ou la sécheresse. Que fait-on pour remédier à ces deux fléaux ? On creuse, le Nil nous en fournit