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droit à l’association ouvrière, sauf à payer annuellement aux propriétaires actuels ce que ceux-ci en retirent aujourd’hui ; qu’elles donnent à ces bras qui chôment, ces terres qui chôment également, et ces deux capitaux improductifs renaîtront à la vie l’un par l’autre. On aura trouvé le moyen de soulager la misère tout en enrichissant le pays. Afin d’éviter le reproche d’exagération, nous supposerons que les deux tiers seuls de ces neuf millions d’hectares puissent être livrés à l’association et que l’autre tiers soit ou indéfrichable ou occupé par les bâtimens, les ruisseaux, canaux etc. il resterait 6,127,000 hect. à défricher. Ce travail serait rendu possible par la création de colonies agricoles qui, répandues sur toute la France, formeraient les bases d’une seule et vaste organisation dont tous les ouvriers pauvres seraient membres sans être personnellement propriétaires.

2o LA MISE DE FONDS. Les avances nécessaires à la création de ces établissemens doivent être fournies par l’état. D’après nos estimations, ce