vées chaque année sur la généralité des habitans sont employées à des usages improductifs, comme à créer des places inutiles, à élever des monumens stériles, à entretenir au milieu d’une paix profonde, une armée plus dispendieuse que celle qui vainquit à Austerlitz, l’impôt dans ce cas devient un fardeau écrasant ; il épuise le pays, il prend sans rendre ; mais si au contraire ces ressources sont employées à créer de nouveaux élémens de production, à rétablir l’équilibre des richesses, à détruire la misère en activant et organisant le travail, à guérir enfin les maux que notre civilisation entraîne avec elle, alors certainement l’impôt devient pour les citoyens, comme l’a dit un jour un ministre à la tribune, le meilleur des placemens.
C’est donc dans le budget qu’il faut trouver le premier point d’appui de tout système qui a pour but le soulagement de la classe ouvrière. Le chercher ailleurs est une chimère.
Les caisses d’épargne sont utiles sans doute pour la classe aisée des ouvriers ; elles lui fournissent