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triomphera ; Belon que l’école subira l’influence religieuse et moralisatrice de l’Eglise, ou que, échappant à cette influence, elle puisera ses doctrines et ses directions dans les conseils d’un pouvoir hostile à la foi chrétienne, à la morale évangélique et aux traditions nationales, les sociétés se raffermiront sur leurs bases, ou se précipiteront vers leur ruine.

Il faut donc à tout prix sauver l’école catholique, et, pour la sauver, faire comprendre aux esprits sincères ce qu’elle est, ce qu’elle doit être, ce qu’elle a fait dans le passé, les bienfaits inappréciables qu’on en peut attendre. De par le droit naturel et divin, trois grands facteurs sont appelés à promouvoir d’un commun accord, quoique de façon différente et dans une mesure inégale, l’œuvre sacrée de l’éducation : les parents, l’Eglise et l’Etat. Et,-on en conviendra sans peine, rien ne peut davantage contribuer à une solution heureuse du problème scolaire que la conception nette et la délimitation équitable des droits et des devoirs propres à chacune de ces trois puissances.

Nous voulons, à la double lumière de l’histoire et du droit chrétien, essayer de faire cette délimitation et d’en dégager le rôle salutaire et indispensable de l’Eglise.