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donc, en termes génériques, définir l’éducation : la formation de l’homme jusqu’au plein épanouissement des forces dont le Créateur a déposé en lui le germe. Or, l’homme possède des forces et des facultés diverses : une intelligence avide de connaître ; une volonté faite pour le bien, mais eu proie, depuis la chute d’Adam, aux mille séductions du mal ; un cœur capable de toutes les grandeurs et encliD à toutes les bassesses ; un corps doué d’organes et destiné par ses énergies à servir d’instrument aux fonctions supérieures de l’âme. L’éducation, pour être complète, pour établir l’homme dans la plénitude de ses facultés et de sa puissance, doit en quelque sorte embrasser l’être humain tout entier : elle doit par l’instruction développer et orner l’esprit, par la piété et la religion orienter la volonté vers Dieu, par une forte discipline créer des habitudes de règle et de devoir, par les exercices physiques donner au corps cette santé, cette vigueur, cette souplesse qui le mettent en état de répondre aux vues providentielles du Créateur. Ce n’est doue pas l’instruction seule, ni la religion seule, ni la discipline seule, ni la gymnastique seule qui constitue l’action éducatrice ; c’est l’ensemble de tous ces moyens hiérarchiquement disposés et sagement proportionnés au but qu’il faut poursuivre : l’éducation, c’est-à-dire la formation intégrale de l’homme

Cette formation, du reste, n’est et ne saurait être uniformément la même pour tous. Et, si au point de départ elle se ressemble à peu près dans toutes les familles et dans tous les milieux, elle ne tarde pas à prendre, selon les besoins multiples, les aptitudes variées, les vocations particulières des hommes, des développements inégaux e | des formes dissemblables. Cela doit être.

Aussi, à part l’éducation initiale et maternelle que l’enfant, dès 1 —Ces idées sont supérieurement exposées, quoique en un style un p e u diffus, par M« Dupanloup dans son beau et classique traité De l’éducation, vol. I.

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